Animalités / humanités / savoirs vernaculaires

Alors que nous sommes témoins de l’effondrement des populations animales, il nous semble urgent de documenter et symboliser l’apport des animalités dans l’humanisation de l’humanité.

Par observation et par imitation, l’humanité a accédé à une intensité animale des sensations qui complète les nôtres. Les peintures des grottes de Lascaux ou de Chauvet témoignent des lointains de cette complicité dynamique. Sauvages ou domestiqués, les animaux ont élargi la conscience et les perceptions de l’humanité et ce serait une régression épouvantable d’accepter le partage du monde entre l’industrialisation des animaux « utiles » et un désert écosystémique généralisé.

Pour gagner en qualité de vie, il nous faut recomposer les sociétés humaines afin de faciliter le séjour, l’épanouissement et le déplacement des animalités, c’est-à-dire d’assembler avec soin des enchevêtrements de spatialités et de temporalités qui ne se plient pas aux intérêts et aux projets humains. Il ne s’agit pas de préserver des enclaves, des zoos ou des banques génétiques, mais de réinventer une société accueillante pour ce réservoir de vivacités qui nous échappent, condition nécessaire d’une humanité vivace et prometteuse.

Car les animaux participent à la stabilité des sociétés humaines par leurs travaux, leur affection, l’irréductibilité de leurs comportements. Ils forment l’humus nécessaire à l’humanisation de l’humanité.

Notre initiative, dont la forme est encore confidentielle, associera de nombreux auteurs, en croisant les approches de praticiens de l’élevage, de bergers, de dresseurs, d’artistes et de chercheurs afin de construire des symbolisations partageables publiquement avec le plus grand nombre.

L’édition : paysage en mouvements

Les paysages fixes n’existent pas. Le sédentaire et le définitif ne sont que des illusions d’optique, des déficits de perception ou d’interprétation. Tout dans le paysage remue, tangue, chaloupe, bouscule, migre et se déplace…. Cet enchevêtrement infini de dynamiques est éprouvé durant 128 pages par de nombreux artistes et auteurs de multiples disciplines qui vous invitent à aborder le paysage comme une ressource précieuse pour apprendre à vivre avec ampleur.

Ont contribués à ce numéro : Anne-Laure Amilhat-Szari, Maryvonne Arnaud, Cécile Beau, Daniel Bougnoux, Philippe Bourdeau, Laure Brayet, Anne Cayol-Gerin, Philippe Choler, Laurence Després, Caroline Duchatelet, Gisèle Durand, Sandrine Expilly, Alain Faure, Eve Feugier, Christoph Fink, Éléonor Gilbert, Lucie Goujard, Julien Grasset, Catherine Hänni, Nicolas Hubert, Nicolas Lanier, Francis Limérat, Jacques Lin, Jeanine Elisa Médélice, Sarah Mekdjian, Chloé Moglia, Guillaume Monsaingeon, Philippe Mouillon, Stéphanie Nelson, Fabrice Pappalardo, Aymeric Perroy, Dominique Pety, Hélène Piguet, David Poullard, Isabelle Raquin, Claire Revol, Olivier de Sépibus, Anne Sgard,  Jeff Thiébaut, Henry Torgue, Martin Vanier.

Textes originaux de : Maryvonne Arnaud, Daniel Bougnoux, Laure Brayet, Anne Cayol-Gerin, Lucie Goujard, Nicolas Lanier, Jeanine Elisa Médélice, Guillaume Monsaingeon, Philippe Mouillon, Aymeric Perroy, Dominique Pety, Isabelle Raquin, Claire Revol, Olivier de Sépibus, Jeff Thiébaut, Martin Vanier; Images originales de : Maryvonne Arnaud, Éric Bourret, Caroline Duchatelet, Sandrine Expilly, Éléonor Gilbert, Stéphanie Nelson, Mathias Poisson, Isabelle Raquin, Olivier de Sépibus.

Plus d’informations sur : https://local-contemporain.net/opus-10/

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walking with satellites

« Walking with satellites » est le résultat d’un travail mené pendant trois semaines par l’artiste Jeremy Wood, avec la collaboration de 65 étudiants dotés de receveurs GPS. Elle est à la fois outil d’orientation et récit d’une expérience collective. 475 kilomètres ont été parcourus à pied sur les 185 hectares du campus en évitant les chemins déjà tracés. Routes et bâtiments ont disparu, remplacés par des boucles et des frises. Sous la conduite de Jeremy Wood, le campus grenoblois a révélé sa texture inédite et fragile, faite de va-et-vient, de remords, de rêveries et de vagabondages. Si le recto souligne l’appartenance du campus dans la ville par le franchissement de l’Isère ou la présence discrète du bâti, la carte imprimée au verso renvoie à une forme flottante, presque primitive et animale, qui surgirait du fond de la préhistoire. Etonnante rencontre de la technologie la plus coûteuse avec une mémoire sans langage renvoyant au plus archaïque de notre humanité.

 

La carte imprimée a-t-elle encore du sens à l’âge du numérique ? La disponibilité des signaux numériques, l’exigence de données ajustées en temps réel, l’omniprésence des téléphones devenus ordinateurs-écrans-boussoles, autant de facteurs souvent tenus pour une condamnation du papier. Nous savons désormais qu’aucune carte n’est vraie, parfaitement exacte, définitive. Comme les traductions des grands textes, sans cesse remises sur le métier, la cartographie est une traduction parmi d’autres, éternellement lacunaire et obsolète. Les artistes n’ont jamais visé la neutralité ni l’exhaustivité. Leur pratique du territoire est par principe refus du standard, choix d’une lecture personnelle, appel à poser un regard différent sur des paysages qu’on croyait bien connus. Mappages rassemble des pratiques d’artistes qui voient dans la production de cartes un moyen d’expression plus qu’un outil d’orientation ; une revanche sur la prétention des cartes exactes et absolues ; un appel à la « carte du jour d’après », celle qui viendrait compléter l’expérience d’un territoire jamais définitivement documenté. Le recours au terme ancien de « mappe » et la référence à l’étymologie de la « nappe » et du « nappage » témoignent d’une modernité renouvelée. Mappages : jamais les cartes imprimées n’ont été aussi actuelles.

Mappages : Directeur de collection : Guillaume Monsaingeon

ISBN 978-2-9516858-2-6

Prix de vente public : 5 €

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Cherchez le murmure

Poète et plasticienne, Marie Chéné joue avec les syllabes et les sons. Elle s’attache aux mots et aux fragments de phrases « déjà-là » ou « déjà écrits » pour mieux en souligner les richesses. Son intérêt pour les lieux dans lesquels nous vivons l’a conduite à collectionner les toponymes. Lieux-dits et noms de communes, rivières, îles, plaques de rues, Marie Chéné découpe ou recompose les mots afin d’en déployer la fragilité. 

Contre nos regards banalisés, Marie Chéné organise la rencontre joyeuse entre les cartes géographiques et l’espace du poème. Durant l’été et l’automne 2016, la poète et plasticienne Marie Chéné a repéré divers lieux d’écho en Isère à l’invitation de paysage>paysages. Elle les a testés et parlés, elle a écrit pour les parois. Lancez ses paroles à l’écho, il les complétera. Commencez une phrase, l’écho la finira pour vous : “Cherchez le mur” complété par l’écho donnera “ Cherchez le murmure ”, “ À petite dose ” deviendra “ À petite dose, ose ” et, dans un lieu où l’écho est plus long, “ Jamais l’étonnement ” se transformera en “ Jamais l’étonnement ne ment ”. Les paysages sont aussi faits de mots, de noms propres ou communs, de phrases qui tentent de dire nos émotions.

La carte imprimée a-t-elle encore du sens à l’âge du numérique ? La disponibilité des signaux numériques, l’exigence de données ajustées en temps réel, l’omniprésence des téléphones devenus ordinateurs-écrans-boussoles, autant de facteurs souvent tenus pour une condamnation du papier. Nous savons désormais qu’aucune carte n’est vraie, parfaitement exacte, définitive. Comme les traductions des grands textes, sans cesse remises sur le métier, la cartographie est une traduction parmi d’autres, éternellement lacunaire et obsolète. Les artistes n’ont jamais visé la neutralité ni l’exhaustivité. Leur pratique du territoire est par principe refus du standard, choix d’une lecture personnelle, appel à poser un regard différent sur des paysages qu’on croyait bien connus. Mappages rassemble des pratiques d’artistes qui voient dans la production de cartes un moyen d’expression plus qu’un outil d’orientation ; une revanche sur la prétention des cartes exactes et absolues ; un appel à la « carte du jour d’après », celle qui viendrait compléter l’expérience d’un territoire jamais définitivement documenté. Le recours au terme ancien de « mappe » et la référence à l’étymologie de la « nappe » et du « nappage » témoignent d’une modernité renouvelée. Mappages : jamais les cartes imprimées n’ont été aussi actuelles.

 Mappages : Directeur de collection : Guillaume Monsaingeon

ISBN 978-2-9516858-4-0

Prix de vente public : 5 €

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Courbures du Drac et de l’Isère

Ingrid Saumur a suivi plusieurs semaines les berges du Drac et de l’Isère à pied et en vélo. En explorant ce territoire à l’invitation de paysage>paysages, elle entendait révéler les fonds de vallée trop souvent négligés : après tout, si les sommets remarquables s’imposent à notre contemplation, ce sont bien les cours d’eau qui les ont forgés! Pour sa collecte initiale, l’artiste a élargi le relevé cartographique traditionnel et recouru au croquis, au carnet de notes, aux rencontres et à la photographie. Elle a ensuite choisi de redresser le cours des eaux, taillant à vif dans le relevé cartographique pour n’en conserver que trois tronçons. Les deux rivières sont devenues lignes, courbures, fragments enchaînés inventant une nouvelle topographie.

La carte imprimée a-t-elle encore du sens à l’âge du numérique ? La disponibilité des signaux numériques, l’exigence de données ajustées en temps réel, l’omniprésence des téléphones devenus ordinateurs-écrans-boussoles, autant de facteurs souvent tenus pour une condamnation du papier. Nous savons désormais qu’aucune carte n’est vraie, parfaitement exacte, définitive. Comme les traductions des grands textes, sans cesse remises sur le métier, la cartographie est une traduction parmi d’autres, éternellement lacunaire et obsolète. Les artistes n’ont jamais visé la neutralité ni l’exhaustivité. Leur pratique du territoire est par principe refus du standard, choix d’une lecture personnelle, appel à poser un regard différent sur des paysages qu’on croyait bien connus. Mappages rassemble des pratiques d’artistes qui voient dans la production de cartes un moyen d’expression plus qu’un outil d’orientation ; une revanche sur la prétention des cartes exactes et absolues ; un appel à la « carte du jour d’après », celle qui viendrait compléter l’expérience d’un territoire jamais définitivement documenté. Le recours au terme ancien de « mappe » et la référence à l’étymologie de la « nappe » et du « nappage » témoignent d’une modernité renouvelée. Mappages : jamais les cartes imprimées n’ont été aussi actuelles.

Mappages : Directeur de collection : Guillaume Monsaingeon

ISBN 978-2-9516858-3-3

Prix de vente public : 5 €

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paysages singuliers, paysage pluriel

Mieux percevoir et partager le monde auquel nous appartenons.

C’est le sens de PAYSAGE>PAYSAGES, un attracteur d’initiatives développé sur les 7 431 km2 du département de l’Isère durant les trois mois d’une saison, ici l’automne 2016, puis amplifié en glissant d’une saison à l’autre jusqu’à l’été 2020. Les paysages tissent le voisinage proche et l’horizon, faisant circuler de l’altérité dans le local et de l’intimité dans le lointain.

Cet infini du paysage est éprouvé ici par des artistes et des bricoleurs astucieux de nouveaux usages qui nous invitent à mettre en commun nos “ vivres ”, et à aborder le paysage comme une ressource pour apprendre à vivre avec ampleur.

Textes originaux de : Anne-Laure Amilhat Szary, Maryvonne Arnaud, Jean-Pierre Barbier, Daniel Bougnoux, Élisabeth Chambon, Patrick Chamoiseau, Marie Chéné, Alain Chevrier, Antoine Choplin, Alain Faure, Christian Garcin, Serge Gros, Jean Guibal, Michael Jakob, François Jullien, Agnieszka Karolak, Marie-Hélène Lafon, Philippe Marin, Sarah Mekdjian, Céline Minard, Guillaume Monsaingeon, Philippe Mouillon, Hélène Piguet, Alain Roger, Gilles A.Tiberghien, Henry Torgue.

Textes littéraires de : Aragon, Balzac, Aimé Césaire, Du Bellay, Jean Giono, Héraclite, Jacques Lacarrière, Mario Rigoni Stern, Stendhal, Oscar Wilde.

Images originales de : Maryvonne Arnaud, Benbert, Andréa Bosio, Jérémy Chauvet, Thi Thuy Ngan Dinh, Yann de Fareins, Michel Frère, Françoise Girard, Chris Kenny, Lapin, Vanessa Loumon, Mengpei Liu, Gérard Michel, Mohamad Tohméh, François Mondot, Douglas Oliveira da Silva, Thomas Pablo Mouillon, Mathieu Pernot, Amélie Pic, Christian Rau, Jean Marc Rochette, Ingrid Saumur, Tazab, Denis Vinçon, Jeremy Wood.

Iconographies : Gustave Doré (1875-1878) Collection musée de Grenoble, Jean Bidauld (1808) Collection musée de Grenoble, Édouard Brun (1901) Collection musée de Grenoble, Ernest Victor Hareux (1892) Collection musée de Grenoble, Laurent Guétal (1889) Collection musée de Grenoble, Ernest Hébert (1883) Collection musée Hébert, Jean Achard (1837) Collection musée de Grenoble, Jean Achard (1844) Collection musée de Grenoble, Guo Xi (1072) Musée national du palais, Taipei

 

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