Pour cette exposition, Laboratoire a choisi d’inviter non pas des artistes, mais l’ensemble de la population de l’agglomération grenobloise à lui faire parvenir des photographies de ses plus beaux dimanches, non pas les plus belles photographies, mais les photographies d’un dimanche dont on aimerait garder le souvenir.
Cette collection photographique totalement aléatoire est présentée à l’état brut, c’est-à-dire sans que les contrastes, la luminosité, l’équilibre chromatique, le cadrage, l’imperfection éventuelle du tirage-papier ou du fichier numérique soient modifiés. Les images sont cependant agrandies dans un format uniforme afin de réunir en un ensemble non hiérarchisé des originaux d’une très grande hétérogénéité.
Le spectateur appréhende ainsi la singularité de chaque photographie et saisit des plans secondaires de l’image, parfois très riches, contribuant à approcher imaginaires et usages contemporains du temps libre.
Parallèlement à l’exposition en format unique au Musée de Grenoble, cette « collection aléatoire de photographies des dimanches » est présentée à l’échelle urbaine sur 70 panneaux d’affichages de 4 mètres par 3, disséminés dans l’agglomération.